Mouloudia Club d'Oran (football)




                                                                                                                                                                                                                       

Le Mouloudia Club d'Oran, abrégé en MC Oran ou MCO, est un club de football algérien fondé officiellement le 14 mai 1946 à Oran. C'est l'un des clubs les plus populaire et l'un des plus titrés du pays. C'est aussi le club qui a disputé le plus grand nombre de saisons en Division 1, mis à part une seule en 2008-2009
Le stade mis à la disposition du club est le stade Ahmed Zabana (d'une capacité d'environ 40 000 places).

Histoire

1917 Naissance du premier Mouloudia en Algérie

Le Mouloudia Club d'Oran est inspiré d'un club qui a été fondé le lundi 1er janvier 1917 dans le quartier de Médina Jedida, sis 19 bd du Sud, le Mouloudia Club Musulman d'Oran (MCM Oran). Ce club a été déclaré officiellement le jeudi 4 décembre 1919 par Lahouari Orfi qui était l'un des premiers arbitres fédéraux de la Fédération française de football (FFF).
Le MCM Oran est aussi et surtout le premier club en Algérie et en Afrique du nord à avoir porté le nom du Mouloudia. Cette nomination est à l'origine de sa date de déclaration qui coïncidait avec la veille de la fête musulmane du Mawlid (célébration de la naissance du prophète Mahomet), étant donner que la date du 4 décembre 1919 correspondait au 11 Rabia al awal 1335 selon le Calendrier hégirien c'est-à-dire la veille de la célébration de la naissance du prophète qui est né le 12 Rabia al awal2,3.
Parmi les joueurs qui figuraient dans ce club, Ali Bentouti qui sera l'un des fondateurs du Mouloudia Club d'Oran en 1946 dans le quartier d'El-Hamri (ex. Lamur). Le MCM Oran disparaitra en 1926 en fusionnant avec d'autres clubs de la ville d'Oran pour créer la légendaire équipe de l'USM Oran4.

1946-1956 Naissance et début officiel

La création

En 1946, des activistes nationalistes décidèrent de créer le Mouloudia Club d'Oran, un club musulman dans le quartier El Hamri (ex-Lamur) d'Oran, rue Erouaz. L'idée viendra d'abord grâce notamment à Mohamed Bessol (24 ans) qui sera joueur, entraîneur et secrétaire général du club jusqu'en 1967 ainsi que Ali Bentouti. Cette idée aboutira à la création du club notamment avec l'aide de Omar Abouna et de Redouane Serik Boutaleb. Le Mouloudia Club d'Oran sera fondé le Mardi 14 mai 1946. Les autres membres fondateurs sont Mohamed Serradj, Ali Tounsi, sans oublier Bloufa Benhadada, Mahmoud Benahmed, Miloud Bendraou, Miloud Cherigui, Kada Fali et bien d'autres qui resteront à jamais gravés dans les mémoires.
Le Cheïkh Saïd Zamouchi, représentant de Si Tayeb Al Mahaji (imam, écrivain et membre de l'Association des oulémas musulmans algériens) dirigée par Cheikh Abdelhamid Ben Badis ont apporté lors du jour de la création, leur bénédiction à ce club et à cette initiative5.

But, nomination et couleurs

Le but de la création de ce club qui est une association sportive était d'éduquer et de regrouper les populations musulmanes du quartier d'abord et pour concurrencer le Stade Lamurien, un club composé en majeur partie d'Européens.
Le nom du Mouloudia Club d'Oran a été inspiré de son ancêtre club, le Mouloudia Club Musulman d'Oran fondé en 1917 à Médina Jedida et déclaré officiellement le 4 décembre 1919 lors de la fête du Mawlid (la naissance du prophète Mahomet) dont la date de sa création coïncidait avec cette fête d'où le nom Mouloudia de Mawlid et dont Ali Bentouti était joueur dans ce club. L'idée après était partagée pour l'ajout au Mouloudia Club, du nom El Hamri ou Oran, mais finalement c'est le nom Oran qui sera choisi jugeant que le Mouloudia deviendrait le porte drapeau de toute la ville d'Oran.
Le choix des couleurs rouge et blanc et tout un symbole car il représentait le drapeau guerrier du prophète Mahomet. La couleur blanche à elle seule est la couleur aimée et portée par le Prophète. Quant au rouge, il est également prisé par le Prophète. Il symbolise la vie et c’est une couleur qui revient dans les usages vestimentaires et la décoration3.

Le début officiel

Le Mouloudia Club d'Oran commence sa première compétition, la saison 1946-1947 en troisième division du championnat régional de la Ligue d'Oran (3F/O) comme le règlement de la Fédération française de football l'indique. Le parcours du club de 1946 à 1956 demeure inconnu jusqu'à présent.
Après le gel des activités sportives prôné par le FLN entre 1956 et 1962, le MCO rentra en veilleuse jusqu'au recouvrement de l'indépendance en 1962. Le quartier d'El Hamri a payé un lourd tribut durant la guerre de Libération (1954-1962). 250 disparus et 200 morts parmi eux plusieurs joueurs du Mouloudia Club d'Oran qui sont devenus des martyrs comme Benyoucef Fréha, H'Mida Fouatih, Lahouari Sebaâ ainsi que d'autres6.

1962-1969 L'ère d'après l'indépendance


Dans l'Algérie indépendante, et avec la disparition des grands clubs des colons européens tels que le Club des Joyeusetés, CAL Oran, Gallia Club d'Oran, AS Marine d'Oran et la JS Saint Eugène ainsi que d'autre clubs dans différents coins du pays. Le Mouloudia Club d'Oran va devenir grand et reconnu comme faisant partie du gotha du football algérien au fil du temps et des années. Il abordera le premier critérium en 1962 sans un réel passé historique et avec un palmarès vierge, à l’opposé du grand USM Oran ou même de l’ASM Oran et le SCM Oran qui ont évolués au sein de l’élite de l’époque.
Le MC Oran va tirer sa force de sa base populaire importante, de part son implantation géographique située au cœur d’El Hamri et s’appuyant sur, non pas une poignée d’hommes, mais sur un groupe élargi de mécènes, dévoués et compétents, le Mouloudia allait entreprendre lentement la construction d'un grand club imposant dans le championnat national en moins d’une décennie.

Son recrutement intelligent et de qualité lui permit de compter dans ses rangs de remarquables footballeurs tels Cheikh Ouaddah, Mohamed Chibani Bahi, Miloud Hadefi, Souilem Gnaoui, les frères Naïr, Abdelkader Freha, Hamida Karim, Bouabdellah Nehari, Hamid Belabbes, Krimo, Ali Embarek, Abdelmadjid Belgot, Larbi Mahnane et le légendaire Benaouda Boudjellal « Tchengo » revêtirent la casaque rouge. Le public suivait évidemment et cette popularité vite acquise incita les dirigeants a faire bâtir un grand club. Pour ce faire il se dota d’un cercle flambant neuf majestueux, le fameux San Remo qui aura un impact important sur le futur grand MCO, car à partir de cet instant le Mouloudia attira de plus en plus d'investisseurs fortunés pour la plupart qui allaient travailler dans la plus grande harmonie avec les pionniers plus modestes mais sincères et dévoués qui mettront leur temps leur énergie et leur savoir au service du club.
Le championnat de l'Algérie indépendante verra le Mouloudia d'Oran qualifié au tournois final pour les deux premières saisons 1962-1963 et 1963-1964 qui étaient composé de trois groupes (Alger, Oran et Constantine), il terminera deuxième du groupe d'Oran dans les deux saisons, une place malheureusement non qualificative pour les demi-finales, mais cette place lui vaudra déjà un statut d'un club à craindre car les résultats n’allaient pas tarder à se profiler, même si a l’époque le MCO était affectueusement surnommé le Bordeaux du football algérien parce qu’il jouait souvent les premiers rôles mais n’était pas pour autant le premier, surtout lorsqu’il sera vice-champion deux fois consécutivement, en 1967-1968 et 1968-1969 avec Abdelkader Freha meilleur buteur dans les deux saisons, ou alors il sera privé d’une Coupe qui lui tendait les bras en 1965-1966 même s'il y avait à l'époque une grande équipe qui était le CR Belcourt appelée « Grand Chabab » nommée plus tard CR Belouizdad qui dominait le football algérien dans les années 60'.

1970-1977 La confirmation

Avec des joueurs ayant plus d’expérience comme Abdelkader Fréha, Abdellah Kechra, Lahouari Beddiar ou Miloud Hadefi, le Mouloudia Club d'Oran va ramener pour la saison 1970-1971, le célèbre ancien gardien de but international portugais des années 50' et actuellement célèbre entraineur M. Carlos António Gomes qui dira une phrase qui restera célèbre dans les anales du football national « Donnez-moi le MCO et Fréha et je serai champion d'Algérie ». Chose qui va être faite puisque le Mouloudia gagnera son premier titre de son histoire, le titre suprême de champion d'Algérie pour la saison 1970-1971. Abdelkader Freha et Noureddine Hamel dit Mehdi termineront meilleurs buteurs chacun cette année là et le club terminera avec la meilleure attaque du championnat, une domination totale pour cette saison.
En 1971, et dans le cadre de l'arabisation des sigles décidé par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, le MC Oran change de nom et deviens Mouloudia Chaâbia d'Oran. Cette nomination prendra fin lors de la réforme sportive en 1977 où le club se nommera Mouloudia Pétroliers d'Oran (MPO).

Quatre années plus tard après avoir décroché le premier titre de champion d'Algérie en 1971, le MC Oran remportera haut la main sa première Coupe d'Algérie, en 1975 en battant en finale le MO Constantine le 19 juin à Alger au Stade du 5 juillet 1962 devant 70.000 spectateurs, il éliminera dans les tours précédents de grandes équipes comme le grand MC Alger en quart de finale ou la légendaire équipe de Hamra Annaba en demi finale. Le MC Oran terminera la compétition avec un record de la meilleur attaque de l'époque dans la compétition de dame coupe.

1977-1989 La reforme sportive et l'ère du grand MP Oran

L'année 1977, une réforme sportive nationale est appliquée dans tout le pays, les clubs sportives sont pris en charge par les sociétés nationales et deviennent semi-professionnels. Tout d'abord c'est la grande société pétrolière Sonatrach qui va parrainer le Mouloudia, puis c'est la plus grande filiale de cette société en l’occurrence Naftal (la société nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers) qui prendra le club jusqu'en 1989. Durant cette période, le club change de nom et s'appellera le Mouloudia Pétroliers d'Oran (MPO). Au début de cette période, c'est-à-dire en 1977 et sous la houlette de l’entraineur Saïd Amara, et en plus des joueurs grandioses comme Sid Ahmed Belkedrouci (meilleur buteur du championnat en 1975), l'équipe se renforce de joueurs de talents comme Lakhdar Belloumi ou Tedj Bensaoula et terminera troisième en 1979, elle sera demi-finaliste de la coupe d'Algérie en 1978 et 1979 et Lakhdar Belloumi sera élu meilleur buteur du championnat en 1979.
Bachir Sebaâ, brandissant la coupe d'Algérie 1985 avec le MC Oran.
Durant les années 1980 et spécialement à partir de 1983, une nouvelle génération va faire parler d'elle durant cette décennie en l’occurrence des joueurs tels Benyagoub Sebbah, Habib Benmimoun, Mourad Meziane, Bachir Mecheri, Tahar Cherif El-Ouazzani ...etc. Cette équipe remportera la coupe d'Algérie à deux reprises consécutives en 1984 et 1985 ce qui lui ouvrira les portes de la Coupe des coupes Africaine en 1985 et 1986 mais sera éliminée difficilement au deuxième tour dans les deux éditions. Mais avec le retour de Lakhdar Belloumi en 1986 et le renforcement de l'équipe par Nacerdine Drid (1986) et Karim Maroc (1987), l'équipe va prendre un peu plus d’ampleur et elle sera demi-finaliste de la coupe d'Algérie en 1986, 1988 et 1989 et vice-champion d'Algérie en 1987 mais elle remportera le titre suprême de champion d'Algérie en 1988.
Ce dernier titre va ouvrir au Mouloudia à nouveau, les portes africaine avec cette fois-ci la participation en Coupe d'Afrique des clubs champions en 1989 où elle sera en finale largement méritée après une domination totale de la compétition mais perdra cette finale dans la douleur aux tirs aux buts au match retour au Stade Ahmed Zabana contre le Raja CA Casablanca devant 45.000 spectateurs.
Et c'est aussi en cette année là où les entreprises nationales se retirent des clubs sonnant la fin de la réforme sportive, mais le Naftal malgré ça tentera de garder le club avec une autre filiale de Sonatrach qui est Naftec (société nationale de raffinage du pétrole) mais les négociations avec la direction du MC Oran se solderons par un échec qui mettra un terme à une décennie de gloire du grand MP Oran. Naftal par conséquent cessera de parrainer et financer le club qui reprendra son nom mythique du Mouloudia Club d'Oran.

Les années 90', domination nationale et début des crises internes

Avec le départ de Naftal, le MC Oran va entrer dans une nouvelle ère marquée par des hauts et des bats mais surtout par ces derniers qui seront caractérisés des problème d'administration qui va retentir sur la gestion et même sur les joueurs, créant jonctions et des guerres de clans.
Le MC Oran a toujours jouer les premiers rôles au niveau national et international depuis 1962, mais dans les années 90, il va dominer le football national avec une nouvelle génération en l'occurrence Abdelhafid Tasfaout, Sid Ahmed Zerrouki, Ali Meçabih appuyé par des anciens comme Tahar Cherif El-Ouazzani ou Omar Belatoui. La décennie commence par les deux championnats gagnés consécutivement en 1992 et 1993 avec comme Abdelhafid Tasfaout meilleur buteur dans les deux saisons. Le mouloudia sera quatre fois vice-champion d'Algérie en 1995, 1996, 1997 et 2000 et gagnera en 1996 un doublé historique coupe d'Algérie et Coupe de la Ligue. Il sera également finaliste en Super Coupe d'Algérie en 1992, en coupe d'Algérie en 1998 et en coupe de la Ligue en 2000.
Au niveau international, le club gagnera deux fois la Coupe des coupes Arabe en 1997 et 1998, une fois la Supercoupe Arabe en 1999 et sera demi-finaliste de la Coupe d'Afrique des champions en 1994 et quart-finaliste deux fois en Coupe de la CAF en 1996 et en Coupe des coupes Africaine en 1997.
Certe le MC Oran est si riche en effectif de joueurs, il aura fait de bonnes performances et plusieurs titres ont été réalisés. Le club aurait même pu gagner facilement d'autres tires malgré la présence d'autres grands clubs, mais le Mouloudia sera paralysé en même temps par des guerres de pouvoir interminables entre Kacem Elimam et Youcef Djebbari qui vont se succéder dans la direction durant 20 années environs. Pire encore, le club pour la première fois va avoir des problèmes financiers, de sponsor et de budget et ça va s'empirer d'années en années jusqu'à la dissolution de la plupart des sections sportives de ce jadis grand club omnisports, même la section handball avec son passé et son palmarès de légende (national et international) ne sera pas épargnée, mais elle sera ressuscitée quelques années plus tard.

2000-2010 La plus mauvaise décennie

La décennie des années 2000 sera la plus mauvaise de l'histoire du MC Oran. En plus des nombreux revers qu'à subit le club ainsi que la mauvaise gestion de la direction accompagnés des conflits de clans, cette décennie sera marquée par deux grands faits marquants, le Conflit Elimam-Djebbari du 9 octobre 2003 de Bel Abbès et la Relégation en D2 de 2008.

Début timide

Le Mouloudia n'entame pas cette décennie comme à son habitude malgré la finale perdue en Coupe de l'UAFA en 2001 à Doha, Qatar contre Al Sadd SC et celle de la coupe d'Algérie 2001-2002 contre le WA Tlemcen. Pire encore, cette décennie sera dépourvue de tout titre et ces deux finales perdues seront ces meilleurs exploits de ces années 2000.

Conflit Elimam-Djebbari

Le conflit des clans est un phénomène bien connu au MC Oran et cela remonte spécialement à la fin de la réforme sportive en 1989 quand Naftal a quitté le club, le Mouloudia par conséquent s'est trouvé sans direction puissante et majeure apparente, s'en est suivi une guerre de pouvoir qui a commencé et qui a retenti sur les directions ainsi que les joueurs, créant des clans et des conflits interminables.
Mais ces conflits vont accentués surtout dans les années 2000 jusqu'à atteindre un seuil très important, car un scénario unique dans les annales du football algérien va se produire le jeudi 9 octobre 2003 au Stade du 24 février 1956 à Sidi Bel Abbès lors d'un match du Championnat d'Algérie saison 2002-2003 quand le Mouloudia recevait le NA Hussein Dey. Lors de ce match télévisé sur la chaine nationale, le Mouloudia arrive au stade avec deux équipes de joueurs, deux staffs techniques avec deux entraineurs, présidées chacune par deux présidents Kacem Elimam et Youcef Djebbari. Ce sont ces deux derniers conduit par une guerre de pouvoir qui étaient responsables de ce conflit historique et qui a induit à annuler le match et donner la victoire au Nasr Athlétique de Hussein Dey7.

Relégation en D2 et émeutes d'Oran de 2008

Jusqu'en 2008, le MC Oran était parmi les rares clubs du monde à n'évoluer qu'en division une, et ça depuis le début du championnat en 1962. Mais suite aux problèmes causées au niveau de la gestion et de la direction, le club est descendu pour la première fois de son histoire en division 2 du championnat lors de la saison 2007-2008. Un record national que détenait le MCO jusque là, Cette relégation a été un choc pour toute la population oranaise et même algérienne, des émeutes avaient éclaté dans la ville suite à ça pendant trois jours et qui ont causées des pertes matérielles très considérables allant à environs 7.5 milliards de centimes, des centaines d'arrestations et d'hospitalisations qui ont obligé les autorités à employer des grands moyens pour arrêter ce drame8. Malgré cette relégation, le Mouloudia détient quand même, toujours le record national en nombre de présences au division une puisqu'il était remonté juste un an après.

Les années 2010 l'ère du professionnalisme et le retour de Naftal

Début difficile et poursuite de la mauvaise gestion

L'année 2010 sera marquée par le lancement du premier championnat professionnel englobant la première et la deuxième division9. Cette même année et avant le début de ce championnat, le président Kacem Elimam ayant des problèmes de santé importants, passera pour la dernière fois sa place de présidence, à un sénateur d'Oran Tayeb Mehiaoui qui dirigera le club durant une saison. Cette même année là, Kacem Elimam décédera quelques mois plus tard à l'hôpital d'Oran10.
Après un bon recrutement pour le démarrage de cette première saison professionnelle et le recrutement de l'enfant du club Tahar Cherif El-Ouazzani comme entraineur, le MC Oran aurait pu réaliser sa meilleur prestation depuis une dizaine d'années, Mais le manque d'expérience de Tayeb Mehiaoui et les conflits internes incessants entre les dirigeants ont conduit le club encore une fois à la dérive, ce qui a induit d'abord, à la démission de l'entraineur Tahar Cherif El-Ouazzani avant la fin de saison et par la suite, la démission de Tayeb Mehiaoui à la fin laissant le club avec d'immenses dette financière et des conflits de pouvoir et d’intérêt intraitables11.
Après le départ de Tayeb Mehiaoui, la saison 2011-2012 verra le retour de Youcef Djebbari a nouveau pour la direction des clubs. Djebbari se retrouve sans son concurrent de toujours Kacem Elimam décédé mais sera confronté aux dirigeants en l’occurrence Larbi Abdelilah et Hassen Kalaidji qui ont eux aussi été parmi les auteurs de la débâcle du Mouloudia Club d'Oran depuis les années 1990 jusqu'à nos jours. Avec les problèmes qui continuent, les joueurs clés sont vendus à d'autres clubs, les problèmes financiers se poursuivent et les entraineurs pris en un bouc émissaires se succèderons par faute de bons résultats12.

Retour de Naftal

Sous cette même présidence et direction, la phase aller de la saison 2012-2013 commence comme ces dernières dizaine d'années difficilement mais elle sera marquée par le retour de la grande entreprise Naftal, la branche la plus importante de la grande compagnie pétrolière Sonatrach. Le PDG de Naftal, Saïd Akrètche a annoncé la reprise du MC Oran ainsi que tout ses sections sportives par la compagnie comme c'était le cas entre 1977 et 1988 lors de la réforme sportive. Cette décision viens du haut rang de l'état Algérien qui a jugé nécessaire de prendre en main ce grand club qui a toujours apporté un plus au sport national13. Le 27 septembre 2012, Naftal (Société Nationale de Commercialisation et de Distribution de Produits Pétroliers) signe officiellement un accord avec la Société Sportive Par Actions du Mouloudia Club d’Oran (SSPA MCO) pour la participation de la société pétrolière dans le capital social de la SSPA MCO à hauteur de 75%14.
La dernière décennie a bien pesé sur le club et a laisser des répercussions négatives. Mais le club avec le retour de Naftal et son passé et son statut de grand club essaye de redresser la barre et de reprendre sa place d'avant qui était parmi les grands en Algérie et en Afrique.

Le doyen de la D1

Si son parcours est couronné de nombreux de trophées et titres nationaux, il a néanmoins échappé de justesse à la relégation par deux fois. La première fois en 1970, et ce, en remportant un match décisif contre le mythique club du CR Belouizdad. La saison suivante, le Mouloudia gagne avec le même effectif son premier titre de champion d’Algérie.
La seconde fois ou le MC Oran devait échapper à la relégation, ce fut en 1983 en battant à Alger l'USM Alger qui jouait aussi sa survie conte la relégation un but à zéro, dans un match mythique au Stade Omar Hamadi (stade Bologhine à l'époque). Curieusement, la saison suivante aussi, en 1984, le Mouloudia remporte la Coupe d’Algérie avec une nouvelle vagues de jeunes joueurs talentueux tels que Mourad Meziane, Tahar Cherif El-Ouazzani, Bachir Mecheri, Arezki Lebbah, sous la conduite de Abdellah Mecheri, contre le CS DNC Alger à Batna.
La troisième fois en 2006 le Mouloudia a échappé de la relégation par la victoire contre la JS Kabylie à Oran 3 buts par 1 dans l'avant dernier journée du championnat 2006/2007 n'a guère été meilleure même si le MC Oran s'était quelque peu ressaisi durant la phase retour du Championnat.
La saison 2007/2008 a été, quant à elle fatale puisque après avoir lutté jusqu'au bout, le MC Oran rétrograde en Division 2. Le nul arraché lors de la dernière journée à Chlef, contre l'équipe locale, n'aura pas été suffisant pour le sauver mais le MC Oran ne restera en Division 2 qu'une seule saison puisqu'il accédera en Division 1, la saison d'après en 2009.

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